mardi 8 septembre 2009

محمود ذويب: ضحية التضييق على الطلاب


تواصل السلطة التونسية تضييقها على العمل النقابي داخل الجامعة التونسية إلى جانب استهدافها الاتحاد العام لطلبة تونس (المنظمة الطلابية الوحيدة في البلاد). إذ أقدمت السلطات أخيراً على الزج بالطالب محمود ذويب في السجن لمدة ستة أشهر نافذة، على خلفية نشاطاته النقابية. وكانت محكمة الدرجة الثانية قد خفضت حكماً سابقاً بحبس ذويب من ثمانية إلى ستة أشهر على أثر دعوة رفعت عليه اتهم فيها بممارسة العنف داخل المدرسة العليا للتجارة بمدينة صفاقس (400 كم جنوب العاصمة تونس). غير أنّ محامي المتهم طالبوا بإطلاق سراحه، والاستماع إلى شهادات طلاب في الكلية تؤكد أنّ ناشطي «التجمع الدستوري الديموقراطي» (الحزب الحاكم) هم الذين اعتدوا على محمود ذويب وعلى رفاقه المنضوين في اتحاد الطلبة. كما أكد المحامون على بطلان الادعاء بناءً على شهادات الطلاب وأيضاً وفقاً لتقرير أرسله عميد «كلية الاقتصاد والتصرف» في صفاقس إلى وزير التعليم العالي. وأفاد المحامون بأنّ هذه القضية «لا تعدو أن تكون محاولة لإرباك الطلاب من خلال الزج بجهاز القضاء لخدمة مصالح حزبية». وكان الطالبان «ناجح صغروني» و«أيوب عمارة» قد سُجنا لمدة شهرين في القضية نفسها التي تعود إلى كانون الأول 2008 أثناء انعقاد انتخابات المجالس العلمية السنوية التي شهدت مشادات عنيفة بين ناشطي اتحاد الطلبة وأعضاء في حزب «التجمع».
في سياق آخر، لا يزال الاتحاد العام لطلبة تونس، الذي انقسم منذ سنوات إلى مجموعتين تدعي كل منهما تمثيلها هياكل المنظمة، يسعى لعقد المؤتمر الخامس والعشرين بعدما أوقفته الحكومة التونسية في نيسان 2009. وقال مصدر نقابي لـ«الأخبار» إنّ قياديي الاتحاد يعملون على رأب الصدع الذي أصاب المنظمة، ومحاولة البحث عن صيغ لعقد مؤتمر يوحد بين الفريقين. وكان الأمين العام لاتحاد الطلبة عز الدين زعتور قد أصدر نداءً ذكر فيه أنّ أسباب أزمة الفراغ الهيكلي الذي تعرفه منظمته تعود إلى «التدخل المفضوح لسلطة الإشراف في الشؤون الداخلية للاتحاد»، ودعا إلى فتح حوار بشأن «وفاق يجمعنا من أجل الخروج من الصعوبات التي يعيشها الاتحاد».
وكان المكتب التنفيذي لاتحاد الطلبة قد نظّم ملتقى وطنياً في مدينة نابل الساحلية تخللته أنشطة نقابية وورشات عمل عن المنظومة التعليمية والخدمات الجامعية وتجديد آليات العمل النقابي، وتوجه المجتمعون بنداء «لتغليب مصلحة الجامعة والاتحاد والخروج من أزمته»

تونس ــ سفيان الشورابي


mercredi 2 septembre 2009

Prison civile de Sfax


Mardi 25 / 08/ 2008
Pavillon des détenus, cellule n°7


Dédie : A tous ceux qui nous ont aménagé la voie et nous ont frayer le chemin de leur sang pur.

Résiste aux chaînes de bronze, résiste aux griffes de l’impitoyable bourreau …en haut, en haut, en haut…

J’ai préféré entamer ma lettre avec cette citation pour vous présenter mes salutations de lutte ; la lutte pour la liberté et la dignité nationale, la lutte pour l’émancipation de l’injustice, du despotisme, de la corruption et de la tyrannie de ceux qui nous gouvernent.
J’écris aujourd’hui, de la prison civile de Sfax, pour tous ceux qui m’aiment, qui pensent à moi, je vous écris et j’écris également à ceux qui, à un moment donné, leur cœur a palpité pour se demander : « Comment va mon camarade, mon ami ou ce jeune homme Mahmoud ? »
Ce jour là, la police est venue, elle n’a pas voulu que je sois présent, elle a voulu tuer l’humanisme en moi et m’abaisser. Mais, son sadisme a renforcé mon envie de continuer ma bataille auprès de mes camarades. Je me suis demandé des milliers de fois si on n’avait pas le droit de vivre comme les autres, si je n’avais pas le droit de dire adieu à la dépouille affligée de mon père qui a larmoyé pour tout le mauvais traitement qu’il a rencontré dans notre pays. Et puis, discrètement, il a pris congés de la vie comme si il lui dit : « Mon fils est captif dans une petite prison, nous dans une plus grande. Alors, à quoi sert cette vie ? ». Jamais je n’oublierai ce jour là, adieu cher père... Tant que ces moments là n’ont pas pu me briser, ils m’ont donné au contraire une nouvelle énergie débordante d’extériorisation, de rancune, de lutte afin qu’elle s’explose aux visages des violeurs de ma patrie pour terminer mon combat auprès de ceux avec qui j’ai partagé des moments agréables, et avec qui, par notre union, les moments les plus sombres deviennent vivables.
Je commence par rendre hommage à la femme qui m’a porté pendant neuf mois, jours et nuits, qui m’a nourri au sein gauche du lait de l’enthousiasme et a dédaigné de me nourrir du lait de la bassesse, pour la plus chère des femmes, pour celle qui a tout sacrifié pour subvenir à mes besoins essentiels pour une vie décente…
Pour celle à qui j ai de la nostalgie pour son pain, son café, et sa caresse, je te remercie, et embrasse ton front ridé de mille et un baiser, ces rides là sur lesquels j’ai écrit mes rêve depuis que j’étais nourrisson, je souhaite qu’un jour viendra pour que je puisse te remercier et venger toutes les larmes que t’as versés depuis mon arrestation …
Pour ma sœur et ma camarade Ameni,
Merci pour toutes tes visites qui n’ont cessé semaine après semaine malgré la dureté du voyage, la provocation de la police et la pesanteur du fardeau des responsabilités qui se reposent sur tes épaules depuis mon arrestation et depuis le décès de notre cher père.
Je te remercie toi qu’es devenue les yeux à travers lesquels je regarde l’état de notre chère patrie de derrière les barreaux, je sais que tes principes sont inébranlables mais souviens toi toujours que la liberté est la subsistance que les peuples doivent acquérir après un dur labeur et que les lâches ne peuvent écrire l’Histoire.
Pour mes camarades, pour mes amis et pour tous ceux qui m’ont soutenu et qui me soutiennent encore,
J’ai une idée à propos du soutien et du sentiment de sympathie que mon affaire a suscité, et là je vous affirme encore une fois que mon affaire n’a jamais été l’affaire de la personne Mahmoud Dhouib mais c’est encore un épisode de la série d’agressions contre notre organisation syndicale l’Union Générale des Etudiants de la Tunisie et d’harcèlements de ses militants surtout avec notre détermination d’achever notre congrès unificateur. J’invite, ici, toutes les forces démocratiques et progressistes à entourer notre Union Générale des Etudiants de la Tunisie et soutenir ses militants pour qu’il puisse récupérer sa place dans l’arène estudiantine et nationale, et retrouver son souffle après le moment de retrait qu’a connu le mouvement estudiantin pour qu’il soit de nouveau le meilleur support de le société civile militante.
Je vous remercie et je tiens également à remercier tous ceux qui ont soutenu la justesse de ma cause depuis notre chère Tunisie et depuis l’étranger, et je remercie en particulier les avocats qui se sont portés volontaire pour me défendre.

DHWIB Mahmoud